2015 est l’année internationale de la lumière. Celle-ci a d’innombrables applications quotidiennes que ce soit dans le domaine de la santé, de la sécurité et des déplacements des hommes, l’économie, les technologies ou encore l’environnement. La lumière est également au cœur de nombreuses thématiques de recherche. C’est le cas de la photonique, science de la lumière et des photons, sans laquelle il n’y aurait pas de téléphonie 4G ni de smartphone, ni d’Internet.
A l’Université de Strasbourg, l’équipe Instrumentation et procédés photoniques du laboratoire ICube (Unistra-CNRS) s’intéresse de manière générale à l’interaction de la lumière avec des surfaces structurées à l’échelle micro ou nanoscopique. Elle est spécialisée dans le développement de méthodes de simulations en photonique, dans la micro et nano-photonique instrumentale et les procédés laser.
L’un des projets phares de Paul Montgomery, directeur de l’équipe, et de ses collaborateurs, est la microscopie multimodale 4D. « Notre objectif est de mesurer et caractériser des structures microscopiques en mouvement, explique le chercheur. Il peut s’agir de surfaces complexes de matériaux comme de cellules vivantes. » Ainsi, les chercheurs développent de nouveaux microscopes pour étudier la formation de biofilms de bactéries sur des écociments, dans le cadre d’un projet de l’équipe Génie civil et énergétique d’ICube. « En collaboration avec l’Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien, nous développons également un microscope sur mesure pour étudier des colloïdes et le mouvement de polluants dans les sols. » Pour cela, les scientifiques ont eu l’idée d’utiliser la technologie d’un microscope à immersion couplée à un spectromètre.
Des microscopes intelligents
De manière générale, la microscopie multimodale, « c’est développer une microscopie intelligente », souligne Paul Montgomery. Il s’agit de coupler différentes méthodes de microscopies et de mesures pour obtenir des informations différentes et complémentaires simultanément sur l’objet étudié. Aujourd’hui, le chercheur et ses collaborateurs envisagent des applications médicales à leur savoir-faire pour pourquoi pas distinguer des cellules saines de cellules cancéreuses.
Autre projet important, la mise au point de capteurs à fibres optiques pour des applications en milieu sévère comme les milieux explosifs ou à proximité de forts champs électromagnétiques statiques, ou encore dans des environnements avec perturbations électromagnétiques importantes. « Nous développons par exemple des smart material* par enterrement de fibres optiques. L’idée est de trouver une solution pour enterrer des fibres dans des métaux par exemple sans qu’elles ne se détériorent, et qu’elles gardent leurs fonctions informatives », détaille Paul Montgomery. En collaboration avec l’équipe Automatique Vision Robotique d’ICube, les chercheurs ont également imaginé un capteur de force compatible avec le champ magnétique d’un IRM, pour le bras automatisé d’un robot médical. Un prototype de capteur a d’ailleurs été entièrement réalisé grâce à une imprimante 3D.
Experts de la microstructuration laser
Enfin, le laboratoire strasbourgeois consacre une partie de ses activités aux contrôles et procédés mettant en œuvre des lasers de puissance, en collaboration avec Irepa Laser. Les faisceaux lasers sont utilisés pour une multitude d’applications : la mesure et la caractérisation des matériaux et structures, la transmission d’information, la transformation des matériaux et l’usinage, et les applications médicales. « Nous travaillons notamment sur des méthodes de microstructuration pour créer des surfaces texturées. Nous pouvons par exemple créer des surfaces hydrophobes autonettoyantes ou encore antimicrobiennes, ou à l’inverse des surfaces très adhérentes », illustre Paul Montgomery.
Ainsi, la recherche en photonique menée depuis plusieurs années à Strasbourg et ailleurs améliore notre vie quotidienne. La lumière est le dénominateur commun de nombreux autres travaux scientifiques menés à Strasbourg que soit dans le domaine de la photovoltaïque, des photopolymères ou encore de la santé et des rythmes circadiens. Autant de sujets sur lesquels nous reviendrons tout au long de l’année 2015.
Anne-Isabelle Bischoff
Une enquête auprès de tous les chercheurs de l'établissement se déroule jusqu'au 15 janvier 2015. Objectif : construire une future plateforme qui corresponde le mieux possible aux pratiques en matière de production, utilisation et valorisation des données et résultats de la recherche.
Les enjeux actuels en matière de libre accès aux produits de la recherche ont conduit les établissements alsaciens d’enseignement supérieur à s’engager dans le projet Archives ouvertes de la connaissance (AOC), porté dans le cadre du contrat quinquennal de site 2013-2017.
L’avancée de ce projet dépend désormais d’une bonne connaissance des besoins et pratiques des chercheurs en matière de production, utilisation et valorisation des données et résultats de la recherche. C’est pourquoi la Direction de la recherche et le Service commun de la documentation, chargés de la mise en œuvre opérationnelle du projet pour l’Université de Strasbourg, lancent aujourd’hui une enquête de besoins auprès de tous les chercheurs de l’établissement. Les chercheurs seront en effet les premiers utilisateurs de l’archive ouverte alsacienne qui a vocation à devenir leur outil de travail ; les résultats de l’enquête aideront l’équipe projet à identifier les fonctionnalités attendues et les circuits de traitement adaptés, afin que la future plateforme corresponde le mieux possible à leurs pratiques.
Les réponses à l’enquête sont attendues pour le 15 janvier 2015. Les résultats globaux seront publics et diffusés à tous les enseignants-chercheurs.
Le Collège doctoral européen accueillera du 4 au 6 novembre prochains un colloque interdisciplinaire portant sur la crise économique et la reconfiguration des acteurs européens.
L’objectif du colloque ne consistera ainsi pas à alimenter un débat souvent normatif et téléologique déjà très fourni sur les divers constats et manifestations des multiples crises qui se superposent. Au contraire, s’appuyant sur une démarche pluridisciplinaire il s’agira d’étudier d’une part, le travail politique d’interprétation de la situation économique et son lien avec la production d’impératifs d’action et de remises en question du travail des institutions et leurs finalités. D’autre part, il s’agira d’étudier, plus en aval, les effets très réels de ces constructions du problème en termes de redistribution de ressources et de compétences entre acteurs et institutions et les effets sur l’action publique.
L'Université de Strasbourg participe à l’organisation d’une école thématique du CNRS intitulée « Constructions politiques européennes. Nouvelles approches historiques et sociologiques » au Moulin d’Andé en Normandie du 9 au 12 juin 2015.
Cette école thématique s’adresse principalement aux doctorants et postdoctorants, chercheurs et enseignants-chercheurs, qui croisent dans leurs travaux l’Europe, les savoirs qui s’y forgent, les politiques qui s’y déploient ou les groupes d’élite nationaux et internationaux qui y interviennent ; mais elle vise aussi plus largement tous ceux qui travaillent sur des dynamiques d’internationalisation et s’interrogent sur les spécificités de l’enquête transnationale.
La rencontre doit permettre une discussion approfondie des nouvelles approches sociologiques et historiques qui se sont développées au fil des dernières années dans l’étude des constructions politiques de l’Europe. Elle constitue une opportunité unique d’échanger concrètement autour des expériences de terrain, des méthodes et des outils conceptuels liés aux objets européens et/ou internationaux ; ce faisant, cette école thématique souhaite participer à la structuration d’une communauté interdisciplinaire émergente en France comme à l’étranger.
La première École européenne en phénogénomique de la souris se déroulera du 8 au 12 juin 2015 au Château du Liebfrauenberg dans le Bas-Rhin.
Domaine phare de la biomédecine, la phénogénomique de la souris est cruciale pour la compréhension des mécanismes physiopathologiques et la découvertes de nouvelles cibles thérapeutiques. L’infrastructure d’excellence française spécialisée dans ce domaine, Phenomin, organise la première école thématique ouverte à tous ceux qui utilisent directement ou indirectement les modèles souris à des fins scientifiques.
Pendant quatre jours, ingénieurs, doctorants et chercheurs issus des secteurs publics ou privés seront amenés à échanger avec des experts sur les avancées scientifiques, les nouvelles méthodes et technologies innovantes, en vue de l’utilisation du modèle souris en recherche biomédicale. De la mutagenèse aux approches de phénotypage, les participants pourront partager une mine d’information pour leur propre projet de recherche, du design des protocoles expérimentaux jusqu’à leur réalisation.
Sessions de posters, tables rondes et travaux de groupe seront privilégiés afin de mettre en place une ambiance propice aux interactions scientifiques. En plus des considérations scientifiques, les problèmes éthiques et réglementaires seront traités afin d’informer sur les nouvelles exigences européennes.
Ce temps fort vise à structurer la communauté européenne autour de l’infrastructure Phenomin et l’infrastructure européenne Infrafrontier, partenaire majeur de l’école, mais aussi renforcer les relations entre la formation doctorale et la recherche afin d’accélérer la diffusion des avancées majeures du domaine qui vont modifier profondément la recherche fondamentale, préclinique et biopharmaceutique.
Les bacheliers 2012 à l'Université
de Strasbourg
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mardi 20 janvier midi pour une parution le vendredi 23 janvier 2015. Consultez les dates des prochains numéros.